jeudi 24 janvier 2008

Nuit et brouillard

"Il y avait tant de lumière qu'on voyait le monde dans sa vraie vérité, non plus décharné de jour mais engraissé d'ombre et d'une couleur bien plus fine. L'oeil s'en réjouissait. L'apparence des choses n'avait plus de cruauté mais tout racontait une histoire, tout parlait doucement aux sens."

Jean Giono, Que ma joie demeure.

Depuis longtemps j'espérais une nuit où la clarté de la Lune illuminerait des nappes de brouillard idéales, c'est-à-dire des nappes qui s'abstiendraient de submerger complètement les collines et laisseraient les villages émergé.
J'ai été comblé au cours de cette nuit du 23 au 24 janvier 2008. Par bonheur, ces conditions idéales tombent au cours de mes vacances, ce qui m'a permis de veiller jusqu'à cinq heure du matin !
C'est entre minuit et une heure du matin que j'ai découvert que les champs commencent à être lentement envahis par des nappes de brouillard. Ce fut le début d'une longue déambulation noctambule, avec pour objectif de tirer le portrait de quelques villages alentours.
De cette féérie nocturne j'ai ramené quelques souvenirs en images :

Béraut noyé sous la brume et les Pyrénées au loin (dont le Pic du Midi de Bigorre). Les montagnes n'étaient pas visibles à l'œil nu, j'étais bien surpris de les découvrir sur l'écran de l'appareil photo !

Le village de Herret, entre Condom et Valence-sur-Baïse.

Roquepine au cœur de la nuit (à ce moment là il est déjà 2h45 !). Je constate que le brouillard paraît plus transparent en photo, là où les nappes semblaient opaques à l'œil nu sous le clair de lune.

Le village de Blaziert, toujours aussi photogénique.

Vue panoramique en direction de Terraube. J'aime beaucoup la façon dont le brouillard carresse la terre.

Et pour finir une autre vue de Terraube, on devine à l'horizon le village de Castelnau-d'Arbieu :

Données techniques : Pentax K10D utilisé à iso 200 et 400, balance des couleurs automatique (brouillard trop jaune en mode "lumière du jour"), et objectifs Pentax 50/1.4, 35/2.8, 200/4 et Sigma 105/2.8 EX Macro pour la photo de Béraut. Pour le lever de Lune, c'est un énorme téléobjectif Canon 600/4.5 que j'ai réussi à adapter en monture Pentax. Le tout sur un trépied Berlebach en bois de frêne, avec télécommande et relèvement du miroir deux secondes avant la prise de vue pour éviter les vibrations.

mercredi 23 janvier 2008

La Lune et la cathédrale

En cette soirée du 23 janvier 2008, la première partie de mes aventures nocturnes s'est déroulé au début de la nuit, à 19h15. Je me suis posté près d'un moulin que j'avais repéré comme étant idéalement placé pour voir la Lune se lever pile poil derrière la cathédrale de Lectoure. Et hop ! :



(Photos prise avec un 600/4.5 mm Canon adapté sur le Pentax K10 !)

lundi 21 janvier 2008

Au bord du Lac de Puidarrieux

A la fin d'une journée magnifique, je me promène au crépuscule sur le barrage du Lac de Puydarrieux. Saisi par la beauté du crépuscule, j'y suis resté jusqu'à la nuit.

Trois canards sillonnent l'or du soir.

Le jour s'enfuit, les Pyrénées restent.

Les neiges du Pic du Midi au clair de Lune.

J'en profite pour vous annoncer que vous pourrez me rencontrer dimanche prochain à l'occasion de la conférence-diaporama que je donnerai à 15h30 dans le cadre des "Hivernales" organisées par la Maison de la Nature de Puydarrieux. Sujet : les orages !

dimanche 13 janvier 2008

Les Pyrénées au crépuscule

Le flux de sud-ouest persiste à submerger de sa douceur l'Europe occidentale, et m'offre une splendide transparence. Quel régal que le spectacle des Pyrénées à la fin du jour ! :


Les villages de Blaziert et de Roquepine se trouvent tout deux du coté gauche de cette vue panoramique. A l'opposé, un avion décollant de l'aéroport de Tarbes-Ossun inscrit dix secondes de son ascension oblique sur fond de ciel (combinaison de trois clichés de 10 s de pose, 105 EX Macro Sigma sur Pentax K10D).
J'en profite pour faire joujou avec le 600 mm que l'on m'a prêté. Une si longue focale induit un tassement de la perspective qui produit un singulier effet de superposition et de rapprochement apparent des différents plans d'un paysage. C'est ainsi que Blaziert prend des allures de village de montagne ! :

jeudi 10 janvier 2008

Douceur

Premier essai avec l'énorme 600/4.5 Canon auquel j'ai réussi à greffer une monture Pentax. Depuis la fenêtre, j'assiste à un impressionnant rassemblement de moucherons qui vibrionnent en masse aux derniers rayons du soleil, et ces deux vers me reviennent en mémoire :


Aux précaires tiédeurs de la trompeuse automne,
Dans l'oblique rayon le moucheron foissonne


Alphonse de Lamartine, La vigne et la maison (II)